C’est à Antoine de la Garanderie, philosophe humaniste, que l’on doit la découverte des processus mentaux. Pionnier dans les années 80, avant les apports des neurosciences (qui ont par la suite confirmé ses travaux), il a étudié avec passion le fonctionnement de la vie mentale, en interrogeant les étudiants brillants des classes préparatoires où il enseignait la philosophie. Grâce à l’analyse des habitudes mentales de très nombreux sujets, il a ainsi répertorié une grande diversité de fonctionnements cognitifs.

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Il a pu modéliser et décrire les processus mentaux à mettre en place pour effectuer les gestes de l'apprentissage: l’attention, la mémorisation, la réflexion, la compréhension et l'imagination créatrice. Tout comme on peut décrire  les incontournables d’un geste physique, on peut aussi décrire un geste mental. C’est ce « comment » qui manque terriblement au jeune dans son apprentissage aujourd’hui. Bien souvent quand le prof lui dit « concentre-toi ! » ou « réfléchis ! » il ne lui dit pas comment faire... Cette prise de conscience et l’expérimentation du « comment faire » font toute la richesse de cette pédagogie des gestes mentaux.

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Une séance de gestion mentale n’est pas à confondre avec un cours particulier, c’est un travail qui vise à construire des compétences durables et transférables.

Pour les trois quarts des élèves en difficulté, le problème relève d’une ignorance des moyens d’apprendre. Prendre conscience de ses moyens permet à la personne de déployer ses capacités, de gagner en confiance et en autonomie.

Cette démarche optimiste s’appuie sur la plasticité du cerveau et prend racine dans la foi en l’homme, capable de donner le meilleur de lui.